Pourquoi la Charcuterie Millas a choisi le circuit court
Chez Millas, le circuit court n’est pas une mode, c’est une façon de faire héritée du bon sens paysan.
Avant même la création de la charcuterie, le père de Marie-Hélène était "seigneur" : il allait tuer le cochon chez les gens du village.
Paulette, une voisine éleveuse, faisait appel à lui chaque année. En échange, elle élevait un cochon pour la famille. Et le jour venu, elle venait aider à le transformer : découpe, fabrication des charcuteries, séchage… tout se faisait à la main, à l’ancienne, en entraide.
Ce modèle local, fondé sur la confiance, la réciprocité et la maîtrise de chaque étape, a profondément inspiré Marie-Hélène et Akim lorsqu’ils ont décidé de se lancer.
De la vente sur les marchés à la fabrication artisanale
En février 1995, Marie-Hélène, fille d’agriculteurs à Mounès dans l’Aveyron, et Akim, originaire de Lacaune, formé à la cuisine à Mazamet et ayant travaillé en charcuterie après l’école, décident de créer leur propre activité.
Ils achètent un camion-magasin frigorifique et débutent la vente de charcuterie artisanale sur les marchés de Réalmont, Servian et Albi.
Mais rapidement, l’envie de faire eux-mêmes s’impose.
En 1996, ils s’installent à Millas, transforment une grange en atelier, et dès 1997, ils commencent à fabriquer leurs propres produits : saucisse fraîche, saucisse sèche, pâté, melsat, boudin…
Les premiers gestes leur sont transmis par Henriette, la maman de Marie-Hélène, qui, comme beaucoup, faisait elle-même ses cochons.
Un savoir familial et pratique, transmis sans recettes écrites, mais avec les yeux, les mains et la mémoire.
La question essentielle : d’où viennent vos cochons ?
Dès 1998, les clients sont nombreux à interroger l’origine des viandes. Marie-Hélène et Akim décident alors de sélectionner eux-mêmes les cochons, issus du bassin Midi-Pyrénées, et de réaliser la découpe sur place.
Ce choix marque un tournant : celui de la maîtrise totale, depuis l’animal jusqu’au produit fini.
Apalhat : une filière locale et engagée
En 1999, avec l’aide de l’ADEFPAT, ils créent la filière Apalhat, en collaboration avec le premier éleveur André Pagès.
Le projet repose sur des principes forts :
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Cochons élevés sur paille
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Sans OGM, ni antibiotiques systématiques
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Accès à la lumière naturelle
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Transport réduit pour limiter le stress
Dès 2000, toute la charcuterie vendue est issue de cette filière locale et éthique.
Grandir, sans jamais trahir ses valeurs
L’atelier s’agrandit, les marchés laissent place à des boutiques fixes, un site internet voit le jour, puis un bar à charcuterie animé par leurs trois fils.
Mais l’âme du projet reste intacte :
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Travailler en direct avec les éleveurs
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Transformer dans leur propre atelier
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Commercialiser sans intermédiaires
Chaque étape respecte une logique de circuit court, de transparence et de bon sens.
Le circuit court, chez nous, c’est…
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La maîtrise de toute la chaîne, de l’élevage à l’assiette
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Un respect du vivant : de l’animal, de l’éleveur, du client
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Un moyen de préserver les savoir-faire et les terroirs
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Une économie humaine, vivante et engagée
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Et surtout : une solution gagnante pour tous.
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Les éleveurs sont justement rémunérés,
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Les charcutiers travaillent des viandes qu’ils connaissent,
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Les clients profitent d’un produit meilleur et au prix juste.
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En conclusion
Chez Millas, nous ne cherchons pas à “faire du circuit court”.
Nous vivons le circuit court, depuis toujours. Parce que c’est ce qui nous ressemble, et ce qui garantit la qualité, l’authenticité et l’équilibre de notre modèle.
Tout le monde s’y retrouve : dans le goût… et dans le porte-monnaie.